La confidentialité couvre tout ce qui se dit lors de la médiation, les pièces produites ou montrées, le déroulement de la médiation, le projet et l’accord lui-même, sauf autorisation expresse des médiés.
Le médiateur ne connait aucun des protagonistes avant de débuter la médiation. Même dans le cas de médiation judiciaire, il n’a aucun lien de subordination avec la justice. Tout au long de la médiation, il fait en sorte de ne pas se mettre en situation de conflit d’intérêts pour rester indépendant.
Le médiateur ne favorise aucune partie l’une par rapport à une autre, ne cède à aucune influence de quelque source que ce soit. On parle aussi de multi-partialité tant le regard du médiateur est à 360°.
Le médiateur n’est ni un juge ni un arbitre et se contente d’aider les médiés à trouver eux-mêmes une solution qui sera la leur et n’a aucun intérêt dans celle-ci.
De part et d’autre, la médiation se déroule sur le ton de la courtoisie et dans le cadre d’échanges équitables et apaisés entre médiés.
Elle s’applique au principe de venir en médiation, de rester dans la médiation, de demander un entretien séparé avec le médiateur, d’arrêter à tout moment la médiation, de signer ou non l’accord final...
« La paix ne peut être gardée par la force. Elle ne peut être atteinte que par la compréhension.»
Une médiation suit un chemin très structuré, pensé pour rétablir le dialogue et permettre aux parties de construire ensemble une solution.
Tout commence par une phase d’accueil, où le médiateur présente son rôle et les règles de la médiation, les médiés étant appelés à confirmer leur acceptation de ce cadre.
Chaque personne expose ensuite sa version des faits, sans être interrompue. C’est un moment essentiel d’écoute, où les émotions peuvent s’exprimer, souvent pour la première fois dans un cadre sécurisé.
Le médiateur aide ensuite à clarifier les enjeux : il reformule, questionne, met en lumière les malentendus, afin que chacun comprenne mieux la position de l’autre. Peu à peu, les parties s'accordent sur le désaccord.
Vient alors une phase de recherche de solutions. Les idées sont partagées, discutées, affinées. On explore les possibilités, on teste leur faisabilité, toujours dans le respect des besoins de chacun.
Enfin, si un terrain d’entente est trouvé, les parties formalisent un accord, oralement ou par écrit. Il peut marquer la fin du conflit soit en posant les bases d’une coopération soit en prévoyant une séparation harmonieuse.
« Le plus beau métier du monde est de réunir les hommes. »
Cette illustration nous invite à parcourir le chemin sensible de la médiation, à travers un langage visuel où les formes, les couleurs et les mots racontent bien plus qu’un processus : ils traduisent une dynamique humaine.
Une fois rappelé que les médiés ont un jour connu l’harmonie dans leur relation privée ou professionnelle, le rouge du conflit éclate, les paroles contradictoires fusent, les positions se figent. Chacun revendique d’être la victime, le malentendu s’installe. La ligne rouge serpente, entremêlée aux autres, témoignant d’un chaos relationnel.
Puis vient l’entrée du médiateur : espace d’écoute, de neutralité, de respiration. Sa présence introduit une autre couleur, plus douce, plus fluide. Il écoute sans juger, accueille la parole, facilite la compréhension mutuelle. Peu à peu, les couleurs se mélangent, les oppositions se nuancent, la communication reprend.
Le fil du conflit se détend, la tension baisse. Des solutions émergent, portées par les personnes elles-mêmes. Ce ne sont pas des compromis imposés, mais des réponses construites à deux voix, en lien avec leur vécu, leurs besoins, leurs contraintes.
Enfin, à l’extrémité du chemin, la couleur s’éclaircit, la ligne devient verte, symbole d’apaisement, d’ouverture, de continuité. La relation peut évoluer, parfois même se transformer, sur de nouvelles bases plus saines et claires.
Ce visuel poétique nous rappelle que la médiation est avant tout une traversée humaine, où la parole retrouve sa place, où les émotions sont entendues, et où le lien peut, parfois, se reconstruire.
Notre approche de la médiation concorde parfaitement avec ce processus qui, étape après étape, explore les besoins profonds de chacun, permettant de renouer la communication pour favoriser des accords durables et équilibrés.
« «Elle employa sa médiation / Pour accorder une telle querelle. »
À l’image d’un plat réussi, la médiation se prépare avec soin, patience et savoir-faire.
Chaque ingrédient de cette recette symbolise une qualité essentielle du médiateur et une attitude nécessaire au processus.
L’écoute en est le zeste fondamental : elle parfume l’ensemble, ouvre l’échange et permet de comprendre la texture du conflit.
L’empathie, le discernement et la disponibilité assurent la juste mesure : ni trop d’émotion, ni trop de distance, mais un équilibre subtil entre compréhension et recul.
Le respect, l’imagination et le dynamisme viennent ensuite enrichir la préparation ; ils évitent que la médiation ne se fige et encouragent la créativité des solutions.
On y ajoute l’impartialité et la discrétion qui sont des ingrédients rares, mais indispensables à la confiance mutuelle.
La pédagogie, la tolérance et l’authenticité donnent à cette recette sa saveur humaine. La bienveillance la rend digeste, tandis que l’exigence et la rigueur assurent sa tenue.
Et pour que le tout prenne, il faut une présence sincère, un engagement vrai, et surtout… une généreuse dose d’humilité.
Car la médiation, comme une recette, ne se décrète pas : elle se cultive, se goûte, se partage.
Et lorsque les conditions sont réunies, on savoure enfin le résultat : un climat apaisé, des relations retrouvées et le plaisir d’avoir construit l’entente ensemble.
Ainsi pour nous, la médiation est d’apporter une dose de concorde dans les conflits, sachant que leur véritable résolution ne consiste pas à désigner un gagnant, mais à restaurer le dialogue et la compréhension mutuelle.
« La paix n’est pas un rêve, c’est un travail. »