Dans le monde des affaires, les conflits entre partenaires commerciaux sont monnaie courante. Ils peuvent surgir à tout moment, même entre acteurs de longue date. Une livraison tardive de matériaux bloquant toute une chaîne de production, l’utilisation d’un brevet revendiqué par l’un des partenaires, des produits livrés ne correspondant pas aux promesses contractuelles ou publicitaires : autant de situations où la confiance se fissure et où le conflit s’installe.
Le réflexe immédiat peut être juridique. L’avocat propose une action en référé pour protéger les intérêts de son client. Si cette étape permet de stopper une « hémorragie » contractuelle, elle ne résout pas le conflit de fond. Et surtout, elle transforme souvent une mésentente en contentieux durable, où le risque est de perdre bien plus qu’un contrat : la relation commerciale, la réputation, ou l’avenir d’un partenariat autrefois fructueux.
La médiation s’inscrit comme une alternative puissante à l’escalade. Le médiateur, professionnel formé à la gestion des conflits, a pour but de faire en sorte que les échanges permettent une clarification des faits à la recherche d’un compromis. Chacun peut exprimer ses attentes, ses frustrations, ses contraintes techniques ou économiques, dans un cadre confidentiel qu’offre la médiation.
Un conflit, même aigu, n’est pas nécessairement une fin. Il peut devenir un point d’inflexion vers une meilleure compréhension mutuelle, voire une refondation du partenariat, la médiation révélant parfois que les différends ne reposent que sur des malentendus ou des informations approximatives.
Plutôt que de subir un procès long et coûteux, la voie de la médiation doit être tentée. Dans bien des cas, elle permet de transformer un conflit en opportunité de rebondir ensemble sur des bases nouvelles créées ensemble.