Retard inexpliqué dans l’avancement du chantier. Hausse soudaine des coûts de construction. Plans modifiés sans concertation. Choix divergents sur la destination finale du bien : revente, location, usage personnel ? Autant de situations qui font basculer un projet immobilier, au départ porteur d’espoir, dans un conflit ouvert entre partenaires. Le rêve partagé de bâtir ensemble se transforme alors en source de tensions, de méfiance et parfois d’affrontement.
Ces conflits entre associés ou investisseurs dans l’immobilier peuvent surgir dans des opérations familiales, commerciales ou professionnelles. Ils touchent aussi bien la petite SCI entre amis que le grand projet de promotion immobilière. Dès lors que les intérêts deviennent divergents, que la communication se grippe, ou que l’un des partenaires se sent lésé, le conflit prend de l’ampleur et fragilise tout le projet.
Porter ce conflit devant la justice peut sembler inévitable. Pourtant, une procédure judiciaire en matière immobilière est souvent longue (jusqu’à huit ans), coûteuse, et ne garantit aucunement une réparation satisfaisante. Elle laisse rarement place à la nuance ou à la relation humaine.
La médiation offre une alternative efficace et pragmatique. En recréant un espace de dialogue, elle permet aux partenaires de clarifier leurs désaccords, d’exprimer leurs attentes et de construire ensemble une issue, qu’il s’agisse d’un nouveau cadre de coopération ou d’une séparation équitable. Le conflit, loin d’être un échec, devient un levier de transformation.
Sans nier les enjeux juridiques et financiers, la médiation favorise des accords sur mesure, souvent plus rapides, plus économiques et surtout plus humains. Elle permet de préserver ce qui peut l’être : une part du projet, une relation apaisée, ou tout simplement la dignité de chacun.